Amalita Bruthus
Restauratrice d’art
Le début de son histoire se raconte entre Haïti, la Suisse et l’Algérie. C’est dans un atelier privé que commence la pratique de restauratrice d’art d’Amalita Bruthus, sur des objets qui vont du portail aux peintures murales, en passant par le Château de Chillon.
A l’époque, il n’y avait qu’une école de conservation à Berne, mais comme il fallait maîtriser l’allemand, c’est donc à Rome, qu’elle part faire ses études pour la conservation et la restauration des biens culturels, école fréquentée par vingt élèves de vingt pays différents avec chacun leur problématique particulière. Elle raconte notamment celui d’un élève bouddhiste qui a évoqué le cas de magnifiques peintures murales, envahies par des microorganismes, mais qu’on ne pouvait éradiquer avec un insecticide, par respect pour chaque être vivant.
Une des grandes découvertes «par hasard et par erreur» dont parle Amalita est une fresque murale dans une ancienne tour de garde à Delémont, figurant le jardin des Oliviers. Après avoir été très fâchée contre le peintre qui devait reprendre le badigeon blanc de la tourelle et avait malencontreusement débordé sur sa fresque, Amalita s’est rendu compte, en grattant la maladresse de l’inattentif, que l’oeuvre poursuivait bien plus loin et que le Jardin était plus vaste.
Dans celui d’Amalita, les fruits de la connaissance et de la communication sont mûrs, sa bataille pour la sauvegarde et la protection du patrimoine se fait âprement, et sa révolte est acide autour de la violence avec laquelle sont traités certains bâtiments, sans études et dénaturés par soucis d’économie ou par méconnaissance de l’œuvre. Elle s’investit beaucoup actuellement pour la transmission et la promotion du patrimoine bâti.
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