Marcel Betrisey
Inventeur
Pour cet inventeur, rien n’était important jusqu’à l’âge de trente ans mais tout fut fondateur. Après une scolarité chaotique, il commence un apprentissage d’apprenti électricien. Puis bien que sédentaire par nature, il part visiter plus de soixante pays et quatre continents pendant trois ans, avec sa boite à outils et un sac de quatre litres nommé Athanase.
De retour en Suisse, après un emploi dans une entreprise en électronique, il accepte quelques mandats comme indépendant pour réparer des appareils. Ne supportant pas l’obsolescence programmée, il les modifie leur assurant ainsi une vie quasi perpétuelle, tel le mouvement dans lequel il se trouvera dès lors car « faire pour faire » devient une de ses devises. Il commence alors à inventer et fabriquer des objets, parfois inutiles mais ne boudant pas d’autres fonctions : rire, inviter à la poésie, à l’aléatoire de la vie car Marcel Betrisey n’a pas choisi, ni son voyage, ni son statut d’indépendant. Il écoute les objets, et c’est de là que lui viennent ses idées, qu’il doit réaliser en fabrications et créations pour s’en libérer et les laisser, elles aussi, voyager. Ainsi, il constate en riant les nombreuses copies qu’on a pu faire de ses inventions. Il invente alors autre chose y compris des outils, comme le magnétomètre ou la perceuse pour flemmard. Quelques fils du confinement : une chaine stéréo uniquement avec du matériel de récupération : brosse à dent, aiguille de cactus, disque dur d’ordinateur, 20 kilos de bronze, ou encore l’apérogallophile. Il réussit aussi à fabriquer le plus petit pendule de Foucault au monde. Sa religion ? Celle de l’erreur : « C’est en se plantant qu’on devient cultivé ! », voilà une autre de ses devises.