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Nathalie Delhaye

sculptrice sur pierre

Après une enfance qu’elle qualifie d’incroyable, où la main et le regard sont sollicités amplement, entre astronomie, botanique, géologie et mécanique, Nathalie Delhaye se forme comme infirmière, sans doute, relève-t-elle, pour aborder à sa façon des questions relatives à la famille. Mais sans doute que ce métier n’était pas originaire pour elle, elle le quitte et commence à faire une première sculpture en albâtre, dans son repère forestier, tout en abordant un certain bagage familial, tant en richesse qu’en héritage quelque peu lourd à porter.

Elle investit dans des outils, élabore des business plans, part à Carrare pour un stage et se trouve un atelier pour débuter son parcours d’indépendante. Avec cette particularité de la synesthésie, qui ne devient alors plus pour elle un problème mais un cadeau de la vie, elle modèle les formes dans sa tête, les déplace, les agrandit, et cette multitude de perceptions simultanées contribue à son avancée artistique. La Chine et le Japon accueillent son aspiration à l’essentiel, et la question du vide fait partie de son élaboration.

Tel le travail de la main, emporté par le mouvement du corps entier, sur la pierre qui ôte, sculpte et découpe, c’est tout un lâcher prise qui est exploré dans les œuvres de Nathalie. Le rythme, la répétition et la dureté du travail en appellent à quitter le concept et l’idée déjà faite pour se trouver dans cette usure qui enlève le trop-plein pour trouver la légèreté.

Et c’est ce qui se retrouve dans les sculptures de Nathalie, une légèreté aérienne mais qui ne plane pas pour autant et dont la douceur des courbes contraste avec son regard acéré sur la société actuelle.

https://nathaliedelhaye.com/