Intéressé très tôt par le travail du bois, Blaise Martignier entreprend tout d’abord un apprentissage de forestier-bûcheron. Après dix ans en forêt, développant le goût de la liberté, de l’indépendance et de la responsabilité, il cherche à poursuivre dans le travail du bois, mais différemment. Il se rapproche alors d’un grand-oncle charron, qui n’accepte pas de le former, constatant le déclin du métier. Blaise Martignier insiste, il trouve une place d’apprentissage comme ébéniste chez un artisan qui faisait aussi du charronnage, et obtient son CFC d’ébéniste en 2004. La formation de charron s’étant interrompue en Suisse pendant plus de soixante ans, elle est aujourd’hui réactualisée par la Confédération, comme complémentaire aux métiers du bois mais Blaise Martignier et ses collègues suisses-allemands se battent pour rapprocher à nouveau les métiers du bois et ceux de la forge.

Son ample expérience et ses deux formations, lui ont valu une grande connaissance des bois qu’il met à profit, depuis la forêt jusqu’au façonnage final à l’atelier.

Parallèlement à son travail d’ébéniste, Blaise Martignier n’a cessé de rechercher et d’acquérir les outils et les connaissances nécessaires afin de créer son atelier de charronnage, en 2012, de le faire évoluer et de promouvoir son métier, presque aussi vieux qu’un pin Bristlecone et aussi noble qu’un cèdre du Japon.